L’Épopée cathare


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L’Épopée cathare
Michel Roquebert

Quatrième(s) de couverture

L’invasion 1198-1212

Il y a près de huit siècles, à l’instigation du pape innocent III, le fer et le feu s’abattaient sur les terres qui allaient constituer plus tard la province du Languedoc. Ce premier volume raconte le prétexte de cette guerre sans merci connue sous le nom de croisade albigeoise et menée par une chevalerie recrutée dans le nord de la France : l’éradication du catharisme, une hérésie solidement implantée en pays occitan, qui enseignait que le monde visible n’est pas l’œuvre du Dieu de bonté, mais celle d’un créateur mauvais.

Muret ou la dépossession 1213-1216

En 1213, la bataille de Muret consacre la victoire du Nord sur le Sud-Ouest, des croisés commandés par Simon de Montfort sur le comte de Toulouse et le roi d’Aragon, de Rome sur les cathares.
L’épée a provisoirement vaincu la parole. Tournant capital de cette première croisade contre les Albigeois, Muret inaugure le démembrement de la puissance cathare.

Le lys et la croix 1216-1229

Lorsqu’en avril 1216 Simon de Montfort fait hommage de ses conquêtes au roi Philippe Auguste, la croisade contre les cathares semble achevée. En fait, c’est le début d’une nouvelle lutte entre la légalité du « seigneur postiche » installé par la force, et la légitimité du « comte naturel » Raymond VI de Toulouse, alors en fuite. Massacres, bûchers, batailles n’ont pas résolu la question cathare : l’autorité du roi de France sur Toulouse, l’autorité religieuse de Rome sur les pays « hérétiques ». Ce tome raconte le rétablissement inespéré opéré par les Occitans sous la bannière de Raymond VII mais aussi la « croisade royale » qui finit par sanctionner irrémédiablement sa défaite, et prépara l’annexion du Languedoc au domaine capétien.

Mourir à Montségur 1230-1244

750 ans après les événements, Montségur parle encore à notre imaginaire. La légende et l’histoire ont entremêlé leurs fils ; une poignée d’« hérétiques » qui défient des années durant les deux plus grandes puissances de leur temps, l’Église romaine et le roi de France ; dix mois d’un siège en altitude qui s’acheva un matin de mars 1244, dans les cendres d’un immense bûcher collectif ; les dossiers de l’Inquisition conservant les données d’un combat dont la question centrale reste toujours d’actualité : comment le mal peut-il apparaître dans un monde créé par un Dieu en principe infiniment bon ? La réponse cathare était fascinante, mais aussi redoutable pour les rois de France que pour Rome. C’est l’histoire d’une geste pathétique et folle, ici magistralement racontée en se fondant uniquement sur les sources du temps.

La fin des Amis de Dieu 1244-1321

Le catharisme n’est pas mort en 1244 sur le bûcher de Montségur. Dans le dernier volume de sa magistrale série, Michel Roquebert est le premier à relater, grâce à l’étude de milliers de sources contemporaines, la résistance du catharisme jusqu’au bûcher du dernier cathare, guillaume Bélibaste, en 1321.
L’auteur décortique le travail de l’Inquisition, fondé sur le contrôle d’un pays entier et la mise en fiches, village par village, de toute sa population. À la lecture de cette chasse aux « Amis de Dieu », comme s’appelaient entre-eux les cathares, c’est la première guerre idéologique totalitaire qu’on découvre.

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